Vous êtes plusieurs à nous avoir dit par mail que vous attendiez avec impatience les photos de la Patagonie. C’est vrai que cette région du monde, si grande et pourtant si déserte, fait rêver pas mal de gens, à commencer pour nous (qui n’a jamais rêvé de faire du cheval sans payer ses impôts avec Florent Pagny, hein ?).
Nous avons certes mis un peu de temps à sortir cet article mais ça y est nous y sommes ! Bon en fait techniquement parlant, nous sommes en Patagonie depuis la péninsule Valdés, mais cette région, celle qu’on imagine immense, froide et venteuse, couverte de glaciers monstrueux encadrant des pics acérés, elle commence ici, au bord de l’immense Lago Argentino, dans la petite bourgade d’El Calafate.
Arrivés à Calafate depuis Valdés après un harassant voyage en bus de plus de 24h, nous nous sommes, comme tous les touristes ici, jetés sur la principale attraction du lieu : le parc national des Glaciers et sa star, le glacier Périto Moreno. Le Moreno semble avoir été parfaitement créé pour servir d’attraction touristique. Il s’agit d’un superbe mastodonte de glace de plus de 4km de large et de 15 de long, sur 200m d’épaisseur, débouchant sur un lac aux eaux turquoises juste en face d’une péninsule rocheuse d’où les touriste peuvent l’admirer de près, mais à une distance de sécurité acceptable.
Car le Périto Moreno est un des seuls glaciers au monde dont le front n’a pas reculé ces dernières années, avec le réchauffement climatique. Il avance d’ailleurs au rythme effarant de 2m par jour. Ca peut vous sembler lent mais essayez d’imaginer l’énergie qu’il faut pour faire bouger une masse de glace pareille ! Vous comprendrez mieux pourquoi à ses abords, on ne cesse d’entendre des craquements, des explosions, comme des coups de tonnerre : ce sont les glaçons géants qui s’entrechoquent. Et la grande attraction du lieu, c’est de voir les dits blocs, haut de plus de 50m, s’effondrer avec fracas dans le lac en provoquant de mini-tsunamis. Très impressionnant !
Une autre particularité de ce glacier est propre à son emplacement même. Quand les conditions météo (froid, neige…) le permettent, le glacier parvient à avancer jusqu’à la péninsule rocheuse dont on a parlé plus haut. Il coupe alors en deux le lac Argentino, formant un barrage naturel. L’eau se met à monter d’un côté jusqu’à ce que, sous la pression, un tunnel se forme sous la glace. Puis la glace commence à craquer jusqu’à ce que le tunnel s’effondre pour de bon dans un immense fracas, et le cycle recommence, à peu près tous les 4 ans. Ce qui est incroyable dans l’histoire, c’est que quand nous avons visité le site une première fois le tunnel était bien formé. Mais quand nous y sommes revenus seulement 4 jours plus tard, cherchant (et trouvant) de meilleures conditions météo que la première fois, le tunnel s’était entre temps brisé ! Un événement aussi peu fréquent que les JO ! Et on y était juste avant et juste après 😀
Et qu’est ce qu’on a fait pendant l’intervalle entre les deux visites ? Et bien nous sommes partis randonner de nouveau un peu plus au nord, toujours dans le parc des glaciers, autour du tout petit village d’El Chalten. 3 jours de camping en autonomie car on apprécie toujours plus la liberté que ça nous apporte, d’autant que ça fait faire de sacrées économies dans le budget.
A Chalten, on touche vraiment le fin fond du bout du monde : 300 âmes réunies dans quelques maisons aux allures fortement norvégiennes, au fond d’une large vallée glaciaire. Et aux environs, parmi les plus beaux massifs montagneux du continent. Il s’agit encore des Andes mais tellement différentes de ce qu’on a pu voir bien plus au Nord, en Équateur ou au Pérou. Ici les montagnes sont des blocs de granit taillés à la serpe, dominant de larges vallées, encore occupées par des glaciers qui feraient honte à tous nos minis glaciers alpins. Les alpinistes du monde entier viennent ici se confronter à des mythes tels que le Fitz Roy ou le Cerro Torre qui culminent à … un peu plus de 3000m de haut, ridiculement bas ! En fait ce qui est extraordinaire ici, c’est que tout a l’apparence de la haute montagne, depuis le climat jusqu’à la faune et la flore, alors qu’on évolue seulement entre 400 et 1000m d’altitude. Mais on peut vous dire que, bien qu’on soit en plein été, ici la nuit, il fait un froid qui pourrait être hivernal.
Enfin bref, on a passé des jours merveilleux, avec un temps superbe pour la Patagonie, à savoir pas de pluie du tout, voir même pas mal de soleil et seulement quelques nuages sur les cimes (le Fitz Roy était autrefois surnommé Chalten par les indiens, à savoir « le volcan », ce qu’il n’est pas, à cause des nuées qui ne quittent jamais son sommet). Du coup on enchaîne avec un autre trek de 5 jours cette fois, mais de l’autre côté de la frontière, au Chili, dans le parc de Torres del Paine. On vous dira si c’est aussi bien là bas, encore qu’on espère que ce soit encore plus beau !
Petite Question qui n’a rien à voir avec la Patagonie. Vincent, tu n’as pas l’intention de te couper les cheveux ni la barbe de tout le voyage???
PS : elle vous a coûter cher la peinture pour les icebergs?
PS2 : j’ai pas trop compris où se trouvait la péninsule Valdez sur votre carte…
Des bisous
H.
Coucou vous deux!
C’est de plus en plus beau! Les photos sont magnifiques et nous permettent de voyager un peu avec vous..
A quand l’expo sur les grilles du jardin du Luxembourg? Janvier 2010 c’est ça?
Nous on va très bien après avoir essuyé à nouveau de la neige et une tempête hier, comme quoi on a aussi de l’animation sur l’île de france, sauf qu’il faut quand même aller bosser…
On vous fait de gros bisous; à très bientôt..
PS Audrey ,je ne pourrais pas figurer sur vos photos, je suis pas encore une baleine… 😉
En même temps, je suis pas sure qu’il y en ai où vous êtes.. ( ça c’était la réflexion de la blonde…)
Merveilleux, pas d’autres mots pour qualifier vos photos. C’est sûr, vous avez eu de la chance compte tenu de ce pays où le temps change tous les quarts d’heure. Et arriver à camper sans avoir besoin d’une tente amphibie super, même si les nuits devaient être plus que fraîches bien que vous soyiez en plein été !
Bonne chance pour le tour du Paine (ou le W), c’est pas joué mais il faut y croire.
Bon y a pas a dire, c’est beau la Patagonie… Vous m’aviez déjà bien fait pleurer sur les chutes d’Iguazu (ca doit etre basque comme nom, ca trompe pas…) dont je regardais les photos sur mon téléphone portable (je pleurais déjà avec des photos de 2cm*3cm… J’ose pas encore les regarder en grand..) Mais ca on s’en fout, la grande news, c’est que j’ai Internet et que je vais etre dans les premiers commentaires sur la nouvelle escale… Bref, Rito is back… Je devrais donc etre plus présent dorénavant (je pourrais difficilement l’etre moins)… Sinon, la maison a résisté à la tempète du week end (un grillage a un peu morflé), le cerisier a tenu le coup (je sais ce que je risque s’il lui arrive quoique ce soit)… Par contre, je t’ai menti, j’ai pas eu de carton avec ta voiture, elle s’est envolée avec la tempête… Bon, je l’ai tenté mais la MAIF a pas voulu me croire… Je vais arrêter de prendre toute la place… Gros bisous les globetrotters (je te jure Vincent, tu commence à ressembler à un lama… ca doit être le passage à Cusco!!)
Hello again Vincent.
I feel a little bit like a little child while going through your blog. It’s hard to understand the text but at least I can look at all the beautiful pictures. My complements to to the photografer. Just to keep you updated France lost against Argentina 2-0. Leonel Messi had some fun with the French defenders and scored a tremedous goal.
By for now,
Sven-Ove
Vraiment magnifique. Je suis emerveillé par vos photos.
Hate de voir celles des torres del paine.
Et pour ceux qui n’ont rien à faire au boulot : http://www.ipernity.com/doc/10329/67827
Euh qui c’est Spegazzini ?
Mince, Vinz avec une veste… et un bonnet sur la tête ! C’est vraiment qu’il doit faire très froid !
Depuis notre petit confort douillet français, nous avons du mal à imaginer que des sites aussi extraordinaires et grandioses puissent exister sur notre planète…
Merci encore de nous les apporter à domicile par l’intermédiaire de vos superbes photos et de vos reportages fouillés et intéressants.
Nous vous souhaitons de prendre encore beaucoup de plaisir à parcourir les extrémités du monde et prenez bien soin de vous.
Bises à vous deux
comme d’hab, je n’ai qu’un seul mot (ou plutot deux !) : TROP BEAU, TROP BEAU, TROP BEAU, TROP BEAU, TROP BEAU, TROP BEAU…!!!
Carlos Spegazzini
1858 – 1926
Mycologue et botaniste italien établi en Argentine né le 20 avril 1858 à Bairo, près de Turin, en Italie. Il fait toutes ses études en Italie, notamment à l’école royale de viticulture et d’oenologie de Conegliano où il apprend plusieurs langues, et se spécialise dans l’étude des champignons sous la direction du grand mycologue italien Pietro Saccardo.
Il part en Amérique du sud en 1879 et arrive à la fin de l’année en Argentine après un séjour au Brésil écourté par une épidémie de fièvre jaune. Il entre à la faculté des sciences physiques et naturelles de l’université de Buenos Aires, puis prend part en 1881 à l’expédition italo-argentine Bove en Patagonie et Terre de Feu d’où il ramène plus de 1100 spécimens dont 461 champignons. Le naufrage de la corvette le transportant le conduit à étudier la civilisation indigène et lui permettra plus tard d’en publier une grammaire.
A son retour, il s’établit à La Plata (Buenos Aires) où il enseigne aux facultés de sciences naturelles, d’agronomie, de chimie et pharmacie,… Parallèlement il entreprend plus de 20 voyages d’études dans toute l’Argentine mais aussi au Chili, au Brésil et au Paraguay. Il décrit plusieurs centaines d’espèces nouvelles de champignons mais toutes les familles du règne végétal, et notamment les cactées, sont concernées par son travail.
Il meurt à La Plata, près de Buenos Aires, le 1er juillet 1926, léguant sa maison pour en faire un institut de botanique qui porte son nom et dont le site présente une courte biographie. Plusieurs espèces de plantes lui ont bien entendu été dédiées dont, pour les cactus, Rebutia spegazziniana.
Nationalité : italien.
Precision d’Audrey et Vincent sur ce commentaire : l’avant dernier effondrement de tunnel a bien eu lieu en 2008 et donc le dernier en 2009, sous nos yeux ou presque !
Superbes les photos surtout celles des glaciers. Mais de grâce arrêtez de danser devant les glaciers. Le tunnel du Perito Moreno s’était effondré le 14 mars 2004 après avoir tenu 12 ans.
L’actuel tunnel tenait donc depuis 5 ans (et non 4 mais quand on aime on compte pas) et il suffit que nos deux aventuriers arrivent près de ce glacier pour que la glace fonde et que le tunnel s’effondre en 3 jours. Il est vrai que leur danse est torride. A quand une nouvelle démonstration.
Pour les curieux si M. Spegazzini était un grand savant italien, Francisco Pascacio Moreno (1852-1919) était un naturaliste et explorateur argentin. M. Moreno à qui on associe le nom de « perito » qui signifie expert joua un rôle prépondérant dans la définition de la frontière entre le Chili et l’Argentine. C’est en hommage à ses activités en faveur de l’Argentine qu’un glacier et une localité de Patagonie portent son nom.
Merci de nous faire rêver 🙂
Je vous embrasse
C’est rigolo de donner à un glacier un nom de mycologue.
Joli bonnet by the way!
Wouaw, de magnifiques paysages !
Supeeeeerbes Photos….. Merci, j’en ai copier/coller car j’adore ces paysages superbes :-)….. 🙂
Bizz à tout les deux de Bretagne
Louis