Et non, surprise, le site n’est pas mort ! Du moins pas encore tout à fait… Ce n’est pas parce que nous sommes finalement arrivés sains et saufs en terre française qu’il nous faut négliger de parler de notre ultime étape en Tanzanie : l’île de Zanzibar. Et un peu aussi de la façon dont se sont passées les retrouvailles avec la famille, les amis et la maison (qui était toujours debout, ouf).

Mais revenons à Zanzibar. L’île, située juste en face de Dar-Es-Salaam, est connue pour plusieurs choses : sa vieille ville classée, ses épices et ses plages. Disons qu’on était intéressé par au moins deux points sur les trois. Le fait qu’elle ne se trouve pas bien loin de la ville de Dar, où nous devions prendre l’avion de retour vers la France, en faisait en plus un lieu de villégiature idéal pour passer une dernière semaine « glande ». Une à deux heures de ferry depuis le continent suffisent à rejoindre l’île. On arrive alors à Zanzibar, la ville, parfois aussi surnommée Stone Town.


Surprise, ce sont les douaniers qui vous accueillent alors. Car oui, on a beau être sur le territoire tanzanien, Zanzibar n’en reste pas moins un état autonome au sein de la république. Une fois les formalités effectuées, reste à gérer le deuxième comité d’accueil, les hordes de guides autoproclamés tous désireux d’amener le touriste vers l’hôtel de leur choix (le choix du guide bien sûr, pas celui du touriste). Il faut cependant reconnaître une utilité à ces agaçants rabatteurs : ils permettent d’éviter de se perdre dans la multitude de rues, cours, allées et autres ruelles qui composent l’incroyable labyrinthe qu’est Stone Town.
La ville est typiquement swahilie, c’est-à-dire qu’elle est le produit du mélange des cultures africaines et arabes. Normal, les arabes ont occupé le coin pendant des siècles, fondant un sultanat riche et puissant grâce au commerce d’ivoire, d’esclaves et d’épices. Aujourd’hui, il en reste des palais, de grandes maisons aux portes de bois finement sculptées et donc ce lacis inextricable de rues étroites où il n’est possible de se déplacer qu’à pied. De nombreux indiens sont venus s’y installer et tiennent les boutiques installées dans le rez-de-chaussée de ces demeures. Pas mal de boutiques pour touristes, c’est évident, mais il existe encore une économie propre à l’île et les marchés sont toujours pleins, de gens comme de marchandises. Par contre, il faut le reconnaître, les bâtiments ont pris cher avec le temps et auraient besoin d’un méchant coup de restauration. Quand ils ne sont pas déjà irrémédiablement en ruines. Disons que ça donne un charme romantique à l’ensemble…



Bon mais quand même, on n’était pas venus jusque là rien que pour regarder des vieilles pierres. Enfin, on l’avait bien fait avant dans d’autres lieux, mais la situation avait changé. Audrey avait en effet très fortement fait comprendre à son homme qu’après un an passé à cavaler quasiment sans interruption d’un endroit à l’autre, il était temps de souffler un peu. Et qu’un passage sur la plage s’imposait. Sous peine de sanctions physiques non descriptibles dans ces très chastes pages ! Dernier trajet en bus du tour du monde donc (et de loin pas le plus long ni le plus pénible) pour monter jusqu’à la pointe nord de l’île. Jusqu’au petit village de Kendwa plus exactement, où nous avons posé nos sacs pour 4 jours de farniente absolu. Où l’effort le plus violent consistait à se traîner depuis notre paillotte jusqu’au bar à cocktail sur la plage. Les vrais touristes de base quoi !


En ce qui concerne la mer, les photos parlent d’elles-mêmes, nous semble-t-il. Une mer couleur turquoise aux eaux incroyablement limpides. Aussi chaude et peu agitée qu’une piscine, sans les gamins dedans, le bonheur. C’est d’ailleurs assez étonnant qu’on n’ait pas vu une seule vague approcher du rivage en plusieurs jours. Un calme de lagon polynésien… et presque les mêmes fonds que là-bas. On dit « presque » car rien n’équivaudra jamais dans notre cœur les plongées sur Rangiroa et Fakarava, dans les Tuamotu. Mais il faut reconnaître que les coraux là-bas (à Zanzibar on veut dire) sont loin d’être vilains et surtout qu’ils sont habités par une myriade de tout petits poissons multicolores. Bref, Ce passage à Kendwa a parfaitement rempli sa principale fonction de tampon entre une année trépidante de baroudage et une reprise très (trop) prochaine du boulot.
Parce que oui, comme on l’a déjà dit au tout début de cet article, puisque nous écrivons aujourd’hui de France, c’est bien que nous sommes rentrés. Ca s’est fait presque sans heurts mais ça a failli être très comique. Un premier vol nous a en effet amenés sans problème de Dar-Es-Salaam à Londres. C’est pour le tout dernier vol, de Londres à Paris, que les choses se sont gâtées. Au moment de monter dans l’avion, l’employée nous retient par le bras. L’ordinateur vient de lui indiquer tout d’un coup que ce dernier trajet n’a pas été… payé ! Et que par conséquent, nous ne sommes pas autorisés à embarquer ! Ah ah ah, la super blague à seulement deux heures de retrouver sa famille et ses amis… Heureusement pour nous, c’était visiblement trop compliqué de sortir nos bagages de la soute et British Airways s’est d’un coup montrée plus conciliante. Finalement, nous leur avons donné les coordonnées de notre agence de voyage, et ils nous ont dit qu’ils iraient directement s’expliquer entre grandes personnes. Grand bien leur fasse. Deux heures plus tard donc, on atterrissait à Roissy où nous attendaient la famille et quelques courageux amis qui avaient fait le déplacement dans la froideur hivernale (et qu’on remercie encore grandement).




Juste une toute dernière chose avant le « The End » et le « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » de rigueur. On a eu le droit à une ultime surprise en revenant dans notre maison. Déjà, elle était toujours debout, ce qui n’était pas la moins agréable de toutes les surprises. Mais bien plus que ça, il était question de cette histoire de pile de boîtes dans la pièce du fond (comme dirait la comtesse). Certaines personnes de notre entourage (qu’on ne peut décemment pas appeler des amis après ce coup-là) avait réuni une incroyable quantité de papiers et autres catalogues pendant cette année passée, pour mieux en remplir une de nos chambres et interdire l’entrée du garage. Tas de papier où on n’a pas pu s’empêcher de faire un petit plongeon… Pour la petite histoire, il a fallu quand même deux voyages en Espace et deux autres avec une Clio bourrée à craquer pour tout évacuer jusqu’à la décharge…

Sur ce, on vous remercie de votre assiduité et de vos commentaires (presque) toujours gentils et on vous laisse enfin, même s’il est certain qu’on fera encore d’ultimes mises à jour, concernant la page bière entre autres. Vincent a déjà fait une grosse remise à niveau de tous les paragraphes de la page la plus visitée du site (et de loin) : le manuel autour du monde. Audrey a également plusieurs projets de nouvelles pages, qui viendront en temps voulu, peut-être plus vite que prévu d’ailleurs, puisqu’elle ne travaille pas en ce moment 😀