Bon finalement , avec la nouvelle année, on a été pris d’un remords subit, on s’est dit que peut-être que non, finalement, après mures et maintes réflexions, il y avait possiblement des choses à voir au Machu Picchu. Peut-être…

Et pour cesser là tout à fait notre vilaine plaisanterie : en fait le Machu Picchu, c’est vraiment trop de la bombe de balle, comme diraient les djeunz que nous ne serons bientôt plus (eh ouais 30 ans) !
Reprenons depuis le départ : le Machu Picchu est LE site archéologique à voir au Pérou. Certes l’entrée du site est super chère (30 euros, à ramener au niveau de vie du Pérou, ça va les gars ?). Certes on est quasi-obligé pour s’y rendre d’emprunter une voie de chemin de fer touristique, récemment privatisée, et elle-aussi hors de prix. Certes Aguas Calientes, la ville où on passe la nuit avant d’escalader la montagne au petit matin est la plus affreuse des villes touristiques du pays. Certes (ça commence à en faire beaucoup) le site est sur-fréquenté, attirant à lui des grappes de touristes qui courent sur ses flancs comme des milliers de fourmis.

MAIS, car il y a toujours un « mais », la beauté du lieu éclipse tous ces petits inconvénients. Le Machu Picchu est une destination phare. Il est presque aussi incompréhensible de voyager dans un pays aussi lointain que le Pérou sans s’y rendre que de visiter le Cambodge sans voir les temples d’Angkor ou l’Inde sans admirer le Taj Mahal (encore qu’Audrey ait réussi ce dernier exploit 😀 ).

Mais qu’à-t-elle de si particulier cette ville inca ? Juchée à 2400m de haut sur un petit col entre deux montagnes à pic, surplombant de très haut une vallée étroite à la forêt dense et humide, où roulent les flots boueux et agités du Rio Urubamba, elle possède déjà l’aura de mystère que lui confère son accès pour le moins non aisé. Effectivement vu d’en bas, rien ne laisse présager de la richesse qu’on peut trouver dans les hauteurs. Et quand on arrive enfin au sommet, on ne peut que rester ébahi devant le panorama.

Et puis surtout, abandonnée par ses habitants, délaissée par les conquistadors (qui, contrairement à la légende, connaissait l’existence de la ville mais n’en avait juste rien à faire), oubliée peu à peu par les autorités locales, la ville est arrivée jusqu’à nous dans un état très proche de l’état originel.


Nous sommes partis très tôt le matin d’Aguas Calientes pour profiter au maximum du site et tenter d’éviter un peu la foule. Entre la solution « je pars à 4h du mat et je grimpe à pied et à la frontale comme un dur, un vrai » et la solution « finalement je vais me lever plus tard et prendre le bus parce qu’en fait ça monte bien cette affaire », on a prudemment choisi la deuxième. Là gros coup de déprime car le temps était absolument exécrable. Pas de pluie certes mais tellement de brouillard qu’il était impossible de deviner la cité.


On décide néanmoins d’être optimistes et nous nous inscrivons au registre pour grimper au Wayna Picchu, le mont à pic qui domine la ville, histoire d’en avoir la meilleure vue possible. La montée est assez rude (les incas aimaient vraiment se percher dans des endroits incongrus) et au sommet le temps n’est évidemment pas meilleur.

Arrivés les premiers en compagnie de Boris, un chouette compagnon d’infortune, on va attendre là plusieurs heures jusqu’à 10h du mat où soudain, comme par miracle, un coup de vent va dégager l’ensemble et nous donner une belle journée. Et étant donné le panorama, on aurait été archi-déçus de louper ça. Le vert doux et clair des centaines de terrasses tranche avec le vert foncé des forêts, les palais en pierre taillée se détachent sur les collines, les maisons surplombent le vide, séparées par de grandes places sacrées. Bref l’ensemble est magnifique.



On va passer la journée à explorer le site dans tous les sens, passant de maisons en maisons, de tours en escaliers, de fontaines en observatoire astronomique.




On s’était aussi fixés deux objectifs :
- D’abord remplir une mission pour Mélanie (et vu le temps qu’on a passé à faire cette damnée photo, en attendant que tous les touristes fichent le camp, elle a intérêt à te plaire !)

- Et ensuite faire une petite vidéo pour rappeler un tant soit peu à certains d’entre vous une certaine partie du mariage. Comme ce blog est très vilain et refuse d’accepter notre vidéo pour une raison inconnue, on l’a mise sur youtube ICI (pour info, on a fait sensation avec notre connerie).
On est partis vraiment à regret vers 2h de l’aprèm pour prendre notre train de retour vers Cusco. On a d’ailleurs tellement traîné sur place qu’il a fallu qu’on coure sur toute la descente pour arriver à l’heure, arrivant dans notre wagon trempés de sueur !


Juste pour info sur la suite du voyage, comme le montre la carte du trajet au Pérou, nous sommes ensuite allés de Cusco jusqu’à la très belle ville d’Arequipa et ses environs, le grandiose canyon de Colca, un des plus profonds au monde, dans lequel on a randonné trois jours. Mais de même que ce blog ne nous permet pas de vous montrer toutes les merveilles qu’on a vues dans la vallée sacrée autour de Cusco, il est fort probable que, à deux jours de prendre notre avion pour Buenos Aires, on fasse l’impasse bloguistique sur ce lieu pour rattraper un peu de notre retard. Si vous avec le temps, jetez par vous-même un œil sur Wikipédia (on connaît des spécialistes 😀 )
Bises à tous et à bientôt depuis l’Argentine !