Hello !
Bien que nous soyons désormais établis dans la très agréable ville de Melbourne, de l’autre côté de la mer de Tasmanie, nous n’en avons pas tout à fait fini avec la NZ. Il fallait qu’on publie un dernier article pour vous parler de deux endroits qui nous ont vraiment émerveillés.
En fait, s’agissant du premier, il faut d’abord vous parlez de la genèse de cette découverte. Tout commença au pied du Mt Cook où nous attendait une fois de plus un temps bien cracra. Le moral de Vincent en particulier était tombé plus bas que les chances de Lyon de finir une nouvelle fois champion de France (de foot, pour les anti-sport). Pour consoler son déprimé de mari, Audrey avait eu la bonne idée de lui acheter un petit bouquin afin de satisfaire son côté geek fan de Seigneur des Anneaux. Un bouquin qui décrivaient précisément où trouver les endroits où fut tourné LE film qui a donné envie à des millions de touristes du monde entier de poser les pieds en terre NZ. Et donc en feuilletant le savant ouvrage, voilà-t-y pas qu’on tombe sur une page décrivant un des plus beaux paysages du film (on ne vous dit pas lequel, voyez plutôt le commentaire d’une des photos ci-dessous). Et on avise que ce n’est pas si loin que ça. Seulement il faudrait qu’il fasse plus beau pour que ça vaille le coût de se taper la centaine de kilomètres nécessaires… Coup de bol, le lendemain, le plus beau soleil qu’on ait eu depuis une bonne dizaine de jours. On sort donc de la superbe SH72 (une route nationale bordée de paysages de montagnes) et on commence à se faire plusieurs dizaine de kilomètres sur une route non asphaltée. Une piste en fait, disons ce qui est, qui est à peine marquée sur la carte du pays. On comprend vite pourquoi d’ailleurs : il n’y a pas âme qui vive dans les environs. Pas un touriste, pas un village, à peine quelques bicoques de bergers (si vous cherchez sur Google Earth, le hameau le plus proche se nomme Erewhon station).

Après le passage d’une dernière bosse, nous découvrons la plus belle (et le mot n’est pas trop fort) de toutes les vallées. A cet endroit, la rivière Rangitata (ou plutôt son ancêtre glaciaire) a taillé dans « le vif » des montagnes. La faille est incroyablement large mais pourtant parfaitement plate au fond. Une longue chaîne ininterrompue de pics enneigés et couverts de glaciers vient compléter ce paysage sauvage et, comme on l’a dit plus haut, complètement désert. C’est d’ailleurs à peine croyable qu’autant de cars de japonais se pressent au Mt Cook à peine 100 bornes plus loin à vol d’oiseau et qu’absolument personne ou presque ne vienne jusqu’ici ! On a le souffle coupé, articulant avec peine des « gaaah » et des « oh my god » après chaque virage. C’est encore plus beau (et c’est heureux) que dans le film : pas besoin d’effets spéciaux pour que le paysage en mette plein les yeux ! On a tourné dans le coin pendant des heures, explorant chaque intersection de la piste, passant là une des plus belles journées de notre trip kiwi. Des fois, ça a du bon de ne pas suivre le guide (pas un mot dans le Lonely, bouuuh).





Parlons maintenant de Kaikoura, le deuxième lieu enchanteur qui a achevé de nous donner envie de revenir en NZ (si c’était vraiment nécessaire). Kaikoura, c’est cette petite péninsule tout au nord-est de l’île sud, bordée de profondes failles océaniques qui lui valent d’abriter une faune marine exceptionnelle. Il faut l’avouer, on y allait avant tout pour nager avec les dauphins, le coin étant particulièrement fameux pour cette expérience exceptionnelle. Et sur ce point, on peut vous dire qu’on est loin d’avoir été déçus ! On s’est retrouvé dans l’eau au milieu d’une « horde » (comment le dire autrement ?) d’environ 500 dauphins qui sautaient comme des fous dans tous les sens. Une fois les touristes à la flotte, les dauphins curieux s’approchent pour voir ce qui se passe. Ils venaient parfois nous frôler à quelques centimètres à peine ! But du jeu : établir le contact avec l’un d’entre eux au milieu de la masse et voir s’il veut jouer avec nous (ce qui arrive à peu près 100% du temps). On plonge, on fait du bruit, bref on se fait remarquer jusqu’à ce qu’un spécimen s’approche et vous regarde de son œil moqueur. Là, le plus souvent, le dauphin se met à tourner autour du pauvre nageur qui est censé le suivre dans son manège, virevoltant de plus en plus vite jusqu’à ce qu’un des deux s’épuise. Et ce n’est évidemment pas le cétacé… Vraiment une très très chouette expérience car les Dusky Dolphins sont vraiment très joueurs, profitant de leur surprenante agilité pour faire le spectacle grâce à des sauts improbables et même des saltos arrière (véridique !) à quelques mètres au-dessus de l’eau.





Mais Kaikoura nous a aussi agréablement surpris par la beauté de son paysage. En quelques kilomètres carrés sont concentrées la mer, la montagne et la campagne. En fait, il n’existe qu’une faible bande de champs bien verts occupés par des moutons (quoi de plus normal en NZ ?) et de landes romantiques, coincés entre des montagnes plongeant à pic et le vaste océan. Partout depuis les plages de la péninsule, on peut admirer la neige sur les hauteurs. Le ski et la mer réunis en un seul endroit, le rêve.



Enfin dernière cause de la célébrité de cet endroit : les cachalots. Il faut dire qu’après les dauphins, c’est tout de suite moins spectaculaire. Certes la bête est bien plus grande mais il est difficile d’en voir plus qu’une bande noire dépassant des vagues. On la repère d’abord à son jet d’eau mais surtout au moment où elle plonge dans les profondeurs. C’est dans ce court instant de poésie qu’on apprécie vraiment le spectacle, quand l’immense queue du cétacé vient doucement se dresser à la verticale avant de s’enfoncer dans les flots.


Bon, et pour finir cet article sur une note euh… et bien pour finir cet article tout court, voici juste trois petites photos d’un show marrant où nous sommes allés, show qui consistait en la tonte en direct d’un mouton. De façon surprenante, l’ovin se laisse faire de relativement bon gré dans pousser le moindre bêlement. Peut-être avait-il trop chaud sous ses 10 cm de laine ? Bref, on ne pouvait décemment quitter la Nouvelle-Zélande sans voir ça !


Enfin une toute dernière photo, la preuve en image qu’on peut nous envoyer du courrier. Pas de l’électronique, du vrai de vrai avec du papier et des timbres ! Bravo aux Da Silva qui ont inauguré le principe de la poste restante. Un joli faire-part de naissance rose pétant nous attendait en effet à Christchurch. Si l’envie vous prend de faire des essais, il faudrait maintenant viser les postes restantes de Sydney ou Johannesbourg, dont les adresses sont sûrement très facilement disponibles sur internet. A bon entendeur…
